LOU en SAHARA OCCIDENTAL ( Maroc) :
soleil, désert et authentique kite-surf!!La vraie question est de savoir si une mutation est en train de s'opérer dans la famille des" Lous," est ce qu'une maladie ou plutôt un syndrome serait tout doucement en train d'opérer à bord, le virus de la glisse s'installe c'est sûr!. Toute la famille est touchée, pourvu que ça dure et Inch Allah....
Mais au fait, comment en êtes vous arrivés là????? et c'est quoi ce truc : le virus de la glisse!
Tout d'abord Dakhla (prononcez “ Darlha” ), un arrêt absolument pas programmé sur notre route, il a suffit de deux jours pourris de navigation, que Ben ne soit pas au top dans le bateau après le départ de Las Palmas, et aussi un article dans Kiteboarder Magazine, et je dois avouer pour terminer un regard sur la carte marine pour s'apercevoir des superbes possibilités de cette lagune bien protégée.
Mais voilà il y a un hic, toujours des hics, mais les hics ça ne nous inquiète jamais trop : le guide nautique stipule qu'au dessous de Tan Tan en gros le milieu de Maroc, tous les voiliers doivent obtenir un permis spécial pour s'arrêter, j'ai du hésiter une minute avant de me dire" on verra..." et on vu! Plutôt pas grand chose! Au début on ne distinguait même pas la terre, plutôt le sable du désert, le ciel est saturé de sable, les nuages sont bas, j'ai même oublié de vous dire qu'on avait ressorti tout l'équipement de Gascogne, à savoir veste de quart, polaire, couette, ....
Soyez patients, je sens que cette article va être long, j'ai pris le rythme saharien, bon qu'est ce que je disais, oui voilà j'ai des embruns dans la tête, pas dans le cerveau, je suis vraiment trempé, pourtant on est bien protégé à la barre du lou-lou, mais l'entrée de la lagune est sacrément agitée, il y plus de 30 nœuds de vent, tu me diras on est habitués maintenant, je crois que si on fait la moyenne de tous les vents qu'on a pris depuis notre départ, on doit être rarement au dessous de ce 30, c'est pas pour faire les fierots, c'est d'ailleurs plutôt fatiguant et même plutôt chiant parfois, qu'est qu'on sera bien un jour, calmos aux Antilles ou ailleurs...
.Un zodiac vient nous voir dans cette brafougne, eux aussi sont trempés, mais c'est style rivière sauvage du Center Parc de Chamouille, là, négociations en hurlant l'un à côté de l'autre, j'explique qu'il faut que je m'arrête, ma femme est en vrac et moi je suis naze, ils sont quatre à se faire remuer dans tous les sens, dont un qui tient un téléphone, on voit déjà que c'est pas joué d'avance de pouvoir se reposer à Dakhla et que le couscous est encore loin... 15 minutes après, c'est OK:
" Allez au Nouveau Port....."
(Petit rappel, ici y'a pas si longtemps c'était la guérilla vraiment méchante, 200 km plus au sud on saute encore sur les mines anti personnel, Dahkla à la base c'est une ville garnison qui s'ouvre timidement mais sûrement au tourisme...)
Une vingtaine de personnes sont sur ce petit port de pêche, dont la crasse fait le charme, pour de vrai, les odeurs sont insoutenables, des nuages de mouches nous envahissent (malgré les moustiquaires) mais il y quelque chose ici, quelque chose qui nous plait. L'accostage est un peu difficile, c'est surtout prévu pour de vieux chalutiers, nos belles défenses toutes neuves (payées par pépère Guy, merci encore) s'africanisent vite, elles sont rayées, sales et de toutes les nuances de marron possible.Les officiels descendent dans le bateau, ils sont 7 ou 8, plus nous, plus tout le bordel de la nav., et plus une centaine de mouches, on n'a jamais eu autant d'invités à bord de LOU, tout est très cordial et amical, et tout le monde nous souhaite la bienvenue .L'accueil est chaleureux et les jours suivants nous le confirmeront.
BIENVENUE à DAKHLA!
Guillaume